
Dans le montage, un workflow bien pensé repose sur une gestion rigoureuse des aspects techniques tels que la résolution, les codecs, les formats et les paramètres du projet. Ces éléments sont essentiels pour éviter les erreurs, préserver la qualité de vos vidéos et gagner en efficacité.
1. Choisir les bonnes résolutions et fréquences d’images dès le départ
Un workflow efficace commence par une réflexion sur la résolution et la fréquence d’images appropriées pour votre projet. Vous devez définir ces paramètres dès la création de votre projet pour éviter les problèmes de compatibilité ou les pertes de qualité.
Résolution : Assurez-vous que votre projet correspond à la résolution finale souhaitée (1080p, 4K, etc.) et qu’elle est adaptée à la plateforme de diffusion (YouTube, cinéma, TV).
Vitesse (fps) : Adaptez votre choix au type de vidéo (25 fps est la vitesse standard en vidéo en France, 30 fps aux US).
💡 Astuce : Si vous travaillez avec des rushes en 4K mais prévoyez une exportation en 1080p, configurez votre timeline en 1080p pour optimiser les performances de montage sans sacrifier la qualité.
2. Optimiser les formats et codecs
Le choix des codecs et des formats de fichiers a un impact majeur sur la qualité, la fluidité du montage et le poids des fichiers.
Formats des fichiers sources : Privilégiez des formats adaptés au montage, comme ProRes ou DNxHD, qui sont moins compressés que des fichiers MP4 ou H.264, et donc plus faciles à manipuler.
Fichiers proxy : Pour éviter que votre logiciel rame avec des fichiers volumineux en 4K ou 8K, créez des proxies. Ces versions allégées des fichiers vous permettent de monter plus rapidement tout en conservant les fichiers originaux pour l’exportation.
3. Configurer correctement votre timeline
Une timeline bien configurée garantit une synchronisation optimale entre vos fichiers vidéo et audio. Voici les paramètres clés à définir :

Résolution de la timeline : Elle doit correspondre au format final de la vidéo. Si vous prévoyez d’ajouter des recadrages ou des effets, travailler dans une résolution supérieure peut être utile.
Réglage sur DaVinci
Espace colorimétrique : Choisissez l’espace colorimétrique adapté (Rec.709 pour les projets standards, Rec.2020 pour des projets HDR). Cela garantit une fidélité des couleurs tout au long du processus.
Ratio : Tenez compte des spécificités des plateformes de diffusion (16:9 pour YouTube, 9:16 pour Instagram Stories).
💡 Astuce : Si vous travaillez sur des vidéos destinées à plusieurs plateformes, créez des timelines adaptées à chaque format dès le départ.
4. Gérer les effets et l’étalonnage de manière structurée
Les étapes créatives, comme l’ajout d’effets ou l’étalonnage des couleurs, doivent s’intégrer dans un workflow logique pour éviter les erreurs ou les pertes de temps.
Effets : Appliquez les effets après avoir verrouillé le montage principal. Cela évite de surcharger votre système avant d’avoir finalisé la structure de la vidéo.

Étalonnage : Travaillez avec des moniteurs calibrés pour garantir la cohérence des couleurs. Si vous travaillez sur des rushes en Log (S-Log, V-Log, etc.), appliquez une LUT de conversion avant l’étalonnage.
💡 Astuce : Utilisez des séquences imbriquées ou des calques d’effets pour centraliser les modifications, ce qui simplifie les ajustements ultérieurs
5. Optimiser l’exportation pour préserver la qualité
L’exportation est l’aboutissement de votre workflow. Retour aux natifs (rushes du tournage) pour une exportation tip top !
Bitrate : Adaptez le débit binaire à la qualité souhaitée et à la plateforme de diffusion. Par exemple, YouTube recommande un débit d’au moins 12 Mbps pour des vidéos en 1080p.
Codecs : Pour une diffusion en ligne, le codec H.264 est un standard. Pour des vidéos destinées à une projection, envisagez des codecs comme ProRes pour préserver davantage de détails.
Audio : Vérifiez que le taux d’échantillonnage audio (48 kHz) est cohérent avec votre projet pour éviter les problèmes de synchronisation ou de qualité sonore.
💡 Astuce : Exportez toujours une version non compressée de votre vidéo pour archivage, en plus de la version compressée pour la diffusion.
En vous concentrant sur ces aspects techniques dans votre workflow, vous éviterez les frustrations liées aux erreurs ou aux limitations techniques. Cela vous permettra non seulement de gagner en efficacité, mais aussi de vous concentrer sur l’essence de votre projet : raconter une histoire visuellement percutante !
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Hélène
L'image clé